Le Danger avec un grand D [ Pv Psymon ]

Le Danger avec un grand D
Pv Psymon

Les Terres du Nord n'étaient plus ce qu'elles étaient auparavant. Cette phrase résumait parfaitement en tous points les pensées de Keyra alors qu'elle foulait le sol froid des Montagnes Glacées. Jadis, quelques mois avant tout cela, cette magnifique chaîne de montagnes était couverte de neige blanche, pure et profonde, les loups adoraient se rouler dedans jusqu'à ne plus en pouvoir, et pour sa part, Keyra aimait par-dessus tout chasser entre les monts et les glaciers, avec le silence comme unique compagnon. Les proies étaient difficiles à trouver, à débusquer, puis à attraper, à courser sans relâche, mais c'était bien la difficulté qu'appréciait la chef Syad. Le besoin de se surmonter, de dépasser les limites de ses capacités lui donnait des ailes. C'était le bon temps, le temps où tous croyaient inconcevable une catastrophe de ce genre. Quand je parle de catastrophe, c'est bien évidemment du réchauffement climatique... Keyra en était plus que dégoûtée. À présent, il y avait certes toujours de la neige sur les Montagnes Glacées, mais quelle neige ! Près du sol, mêlée à la boue et à la terre, fondant sur les pentes et pouvant créer des avalanches dangereuses pour tout le monde, y compris pour les loups, qui étaient souvent les premiers touchés car leurs proies mouraient ou disparaissaient, chassés de cet environnement qui ne leur était plus familier. Sur les hauts plateaux, impossible de passer, s'aventurer sur les pics escarpés devenait de la folie.

Et pourtant, elle s'y aventurait, feignant de n'avoir jamais eu vent de tous les risques. Jamais elle ne renoncerait à venir en ces lieux parce qu'elle risquait de mourir par une avalanche, ou une catastrophe naturelle. Le danger ne l'arrêtait pas, bien au contraire, il l'attirait, de la même manière qu'un aimant. Elle avait pris beaucoup plus confiance en elle depuis qu'elle était devenue chef, ça on ne pourrait le nier. Mais elle en avait besoin. Sinon, comment affronter les doutes qui la terrassaient à chaque instant ? À présent, elle prenait beaucoup plus conscience de toutes les difficultés qu'enduraient les chefs des clans. La louve avait toujours peur de prendre le mauvais choix, la mauvaise route, et d'emmener les Syad à sa suite dans un gouffre sombre et sans fin, qui causerait leur perte. Mais malgré les apparences, Keyra n'avait pas toujours été si assurante. Les premiers jours qui avaient suivi la disparition de Natsmë avaient été terribles pour elle, semant le trouble dans son esprit embué et perdu. Et elle n'avait pas d'amis proches, sérieuse et concentrée sur sa tâche comme elle l'était, et n'avait pu confier sa peine à personne. Ce qui était en partie bien, car ainsi elle ne s'était pas apitoyée sur son sort et s'était rlevée plus vite, en endurcissant davantage son caractère.

Son pas n'était ni rapide, il ne ressemblait pas à un trottinement, mais ni lent non plus. Moyen est le mot qui convient, ça paraît logique, même il ne donne qu'une idée vague de ce que je veux exprimer. Ses foulées étaient fluides, avec assez d'amplitude pour pouvoir gravir rapidement une des montagnes Glacée. Elle ne comptait pas arriver tout en haut, mais au moins à une certaine hauteur où elle pourrait sentir un vent suffisamment froid pour la rafraîchir, et aérer son esprit troublé par les derniers évènements. Elle était surprise elle-même par la volonté de fer dont elle avait fait preuve en résistant aux épidémies de rage qui étaient survenues quelques saisons plus tôt, puis au réchauffement climatique qui avait détruit et eut un impact sur presque toutes ses terres natales, et enfin maintenant où elle était devenue chef. Un brouillard passa dans ses yeux bruns, exprimant sa nostalgie d'une période oubliée, où elle était libre et insousciante, où elle se savait pas ce qui allait lui arriver dans l'avenir, ce que lui avait réservé le destin...

¤ Le danger? Mais moi, j'aime le danger, je me rit du danger...¤

La sécheresse n'avait frappée pas qu'aux Territoires du Sud. Les Montagnes enneigés, quel beau nom, un nom qu'on pouvait désormais si facilement leurs retirés. Ou était cette neige dont on parlait, était-ce ces flaques blanches et marron, un mélange de boue et d'une matière blanche a moitié fondue. Non, Psymon ne voulait pas y croire, la neige cétait la pureté brute, l'imacculée même de la matière. la fraîcheur d'un nouveau matin et la beauté d'un paysage. Voila quel était toutes les vertus de la neige. Mais aux yeux du grand loup noir, ce n'était plus les Montagnes enneigées mais les Montagnes boueuses. Il espérait que les loups qui se rendaient en ce lieu n'espérait pas trouvée de proies pour satisfaire leur estomac, car au premier regard, il avait compris que les animaux qui habitaient ce lieu autrefois merveilleux avait pour la plupart déserté ce qui paraîssait d'autant plus normal vu l'état des terres. Dès son qu'il avait posé sa patte sur la frontière de cette terre il avait compris tout cela, son cerveau fonctionnait tout les jours, toutes les heures, il cherchait sans cesse a comprendre toutes les réactions naturelles de la terre et toutes les réactions du monde qui l'entourait. Il voulait résoudre tous les mystères de la vie, tout comprendre. une pensée orgeuilleuse n'est-ce pas que de vouloir tout savoir. Mais orgueilleux ne faisait pas partit de son vocabulaire.

Un léger vent frais souffla dans la fourrure de Psymon. Ctte brise aurait du être beaucoup plus violente et fraîche si la sécheresse n'avait pas touchée ces Terres du nord. Le grand loup noir posa son beau regard argenté sur une flaque de neige boueuse et s'arrêta quelques instants. Il releva doucement la tête et d'un simple regard balaya tout le paysage qui l'entourait. Pas un bruit, rien, même pas le chant d'un oiseau , même pas un bruit de feuillage légèrement secoué par un coup devent, rien, pas un bruit. Soudain, une énorme, sonore et bruyant, une masse de neige incroyable que l'on ne crorait même pas existante decsend la pente a une vitesse effarente. Psymon se retourne vivement, dresse les oreilles et regard droit devant, les pupilles dilatés, le danger qui s'avance dangereusement vers lui. On pouvait pensé qu'il était paralysé par la peur et que ses membres n'arrivaient plus a fonctionnés. On aurait pu croire qu'il avait le souffle coupé, que lui puisant guerrier avait été pris par surprise et qu'il était dans les filets de la mort, qu'il voyait toute une vie d'inutilité et d'expériences inaboutis passé devat ses yeux. Mais ce n'était pas, ça. Il l'attendait. Il attendait la mort, le danger, il lui ferait face jusqu'au but, s'il partait maintenant il distancerais l'avalanche trop rapidement, ce ne serais aucunement amusement. Il aimait ce mettre dans le pétrin avec très peu de chances d'en survire, mais étonnament, il ne perdait jamais. Quand la chute de neige mortelle ne fut plus qu'a une dizaine de mètres, le grand loup noir s'élança sur la pente a une vitesse inimaginable.

Il courait comme un fou, il essayait désespérément d'échapper au danger qu'il s'était lui même inventer, l'avalanche le ratrappait , très lentement mais a chaque mètre elle gagnait quelques centimètres sur le loup noir. Celui-ci était au bord de la mort et avait presque aucune chance de s'en sortir et pourtant il souriait, il souriait comme il ne l'avait jamais fait depuis longtemps. Il sentait enfin revivre le nom des Montagnes Enneigées quoi que cette avalanche soit déclenchée a cause de la sécherres car la neige est plus molle. Psyco' sentait le froid le poursuivre, le froid de l'avalanche ou celui de la mort? Il ne savai pas, mais il ne la craignait pas...La mort...Combien de fois avait-il du lui faire face, se battre contre elle , la défier, et combien de fois avait-il gagner? Toujours, pas une perte, aucun perdant, il était l'adversaire le plus redouté de la mort. Le loup noir sauta agilement un épais tronc d'arbre qui lui barrait la route grace a ses longues pattes musclées et fines. La chute de neige séclata dessus et Psymon ressut des blocs de neige sur le dos, il avait réussi a esquiver la plupart mais un de glace s'enfonça sur son flanc. Il claqua la machoire énervé et accélera l'allure alors que celle-ci était déjà horriblement rapide. Soudain, ses pupilles se fixèrent sur un point précis. Une louve, a querlques foulées a peine, sa chance. Il reconnut alors soudainement comme un choc la chef des Syad, sa chef. Son sourire s'aggrandit , il sauta ailement au-dessus du dos de la louve, s'arrêta brusquement et lacha:

-Bonjour belle demoiselle, je vous conseille de ne pas rester la. A moins que vous cherchez la mort?

Il baissa une oreille comme a son habitude de façon assez musante puis voyant que l'avalanche se rapprochait alors qu'il avait pris de l'avance, d'un simple bond souple se remit dans la course.

Ah, si seulement tout cela n'était pas arrivé ! La louve brune serait en train de gambader dans la neige froide et glaciale du matin, à chercher non sans joie et excitation une proie quelconque à chasser. D'ailleurs, rien que de penser à une viande rouge et saignante, le ventre de Keyra choisit cet instant précis pour gargouiller. Une grimace résumée en un rictus agacé apparut sur son visage. Son estomac vide, situé exactement à l'endroit où son ventre paraissait un peu creux, criait famine et réclamait de quoi manger immédiatement. D'habitude, elle cédait comme devant un enfant gâté qui faisait une crise et partait sans repos dans un endroit où les proies étaient abondantes, contrairement à ce lieu désert. Mais cette fois-ci, ce fut différent. Elle fit taire les cris en passant sa main devant la bouche de l'enfant mal contenté et continuait sa marche solitaire et silencieuse. Aucun bruit ne parvenait à son sens auditif aiguisé, qui ne laissait passer aucun son, mais là, elle pouvait difficilement percevoir un bruit qui n'existait pas, c'était même impossible. C'était le silence lui-même qui régnait durant ces instants sur les montagnes Glacées, et elle lui obéissait fidèlement en posant ses pattes sur le sol le plus discrètement possible, quitte à ralentir son allure d'un cran.

Mais il y avait apparemment quelque chose qui avait décidé de ne pas obéir et de troubler le silence. Au début, seulement un bourdonnement sourd parvint aux oreilles de la chef Syad, qui, légèrement étonnée et surtout surprise de constater qu'elle n'était devenue sourde à force de ne plus rien entendre dans les montagnes Glacées, leva la tête vers l'origine de ce bruit, qui était situé vers l'amon du versant où elle se trouvait. Puis petit à petit, le bruit s'amplifia pour devenir plus clair et net. Cela ressemblait à un éboulement en moins bruyant, mais elle ne percevait encore rien à l'horizon. Lorsqu'elle aperçut l'avalanche au loin, car c'était une avalanche qui progressait à toute vitesse, la louve brune avait déjà reconnu ce qui avait bien pu causer ce bruit. Elle en avait déjà vu, mais seulement de loin, alors qu'elle se trouvait en hauteur ou protégée par un quelconque élément naturel, et pourtant elle n'eut pas peur et ne prit pas la fuite. Cependant une chose l'intriguait, c'était la silhouette noire qui précédait la catastrophe naturelle due au réchauffement climatique, et qui ressemblait vaguement à la silhouette d'un autre loup.

En effet, Keyra ne s'était pas trompé sur la nature de cette ombre noire qui n'était plus qu'à une centaine de mètres d'elle, toujours suivie par l'avalanche, puissante et semblant tout avaler sur son passage. Bien qu'elle ne fut consistuée que de neige sale et boueuse, elle était tout de même impressionnante à voir, surtout quand on se trouvait... Juste devant. La louve reconnut aisément un loup de son clan, qui était arrivé récemment, et qui se nommait Psymon. Elle ne le connaissait pas très bien, car elle ne lui avait jamais parlé personnellement, mais elle constata qu'il avait l'air de s'amuser comme un fou. Avec ses paroles dignes d'un gentleman, il réussit à lui arracher un vague sourire amusé, un petit sourire, certes, mais un sourire quand même. Sans lui répondre, Keyra s'élança à sa suite en un grand bond, comme si elle voulait déployer ses ailes imaginaires avant de prendre son envol. Car, malgré tout, l'avalanche était toujours derrière, et elle voulait bien sûr échapper à la mort, bien que jouer avec le Danger, avec un grand D, celui qui peut entraîner la perte de soi-même. Psymon courait vite, même très vite, il semblait à peine effleurer le sol quand il posait ses pattes sur la neige, mais la chef Syad parvint à se retrouver à sa hauteur. Il ne fallait pas la sous-estimer, sa carrure impressionnante et son entraînement intensif lui donnaient une pointe de vitesse admirable. Se trouvant côte à côte avec le guerrier de son clan, elle regarda dans sa direction et lui lança un sourire empli d'ironie.

Ce n'était pas une petite avalanche qui poursuivait désormais les deux loups. Elle était plutôt spectaculaire et rare. Mais rare ne veut toujours pas dire qu'il faut s'en approcher de trop près, car la rareté peut parfois être dangereuse, même mortelle. Bon évidament, Psymon faisait toujours l'exception et n'ayant pas la peur de la mort, il n'hésitait pas a s'aventurer au seuil même du décès, comme il le faisait aujourd'hui, courant et frolant le sol de ses pattes musclées, suivis d'une masse de neige mortelle.

Psymon aimait le danger, il le prenait toujours supeficiellement avec de l'amusement et de l'humour, c'était bien la une chose qui le déviait de sa nature psycopath et cruelle. Mais avant tout, ce loup noir était aussi un savant si l'on peut le dire ainsi, un curieux qui voulait tout comprendre pour pouvoir mieux en tiré profit. Ainsi, affronter le danger était un plaisirs mais aussi une autre façon de découvrir les mystères de la nature qui l'enourait.

Il avait de suite reconnue sa dominante Keyra, belle louve inssaisissable. Il en savait plus sur elle qu'elle de lui, enfin c'est ce qu'il devinait a son regard. Sous-dominante Syad, fidèle a son clan elle était devenue chef après la disparition de sa chef Natsmë, un évènement dur et boulversant pour la belle louve encore nouvelle sur ces terres et qui devait désormais conduire un clan seule sans le soutien de personne. Elle semblait encore troublée deces dernirs évnèements et Psymon n'hésiterais pas a l'aider si elle devait se mettre en difficulté. Lui, grand loup noir âgé de 4 ans, encore dans la tranche des jeunes loups au point de devenir adulte avait été nominé sous-chef et serait fidèle a son clan et a son poste, même sous ses airs de démon satanique.

Le bruit de l'avalanche ne diminuait pas, au contraire il devenait de plus en plus fort et troublant a tel point que Psymon pensée être ratrappée par l'éboulement de neige et jetant un bref regard en arrière, il sentit un frisson parcourir tout le long de son dos. Elle le frôlait, s'il ne décidait pas d'accélerer de suite ou de biffurquer dans un endroit sûr, il pourrait bientôt dire aurevoir a la sympathique existence qu'il vivait. Il jeta un coup d'oeil a sa chef et lui fit comprendre de son beau regard argenté que s'ils n'accéleraient pas, cette dégradation naturelle aurait leurs peaux.

D'un bond puissant et agile Psymon repris un peu d'avance sur le danger naturel et accélera son allure. Cette fois-ci, lui même eut l'impression étrange de voler, il ne savait pas qu'il pouvait courir aussi rapidement. Peut-être était-ce la peur qui lui permettait de dépasser ses limites, mais étrangement, il n'avait pas peur. Mais alors ... Encore, surement, un nouveau mystère a découvrir pour le loup noir, mais d'abord il lui fallait sortir de ce pétrin et la tache ne sera pas facile. Il voulu regarder derrière lui si Keyra suivait et fut étonné de la voir a sa hauteur. Un léger sourir se dessina sur son visage mais il ne laissa rien parraître de plus a la belle louve.

On ne peut le nier, les deux loups se trouvaient dans une situation plus que délicate. Se retrouver à courir avec une avalanche aux trousses, ce n'est pas commun, et Keyra n'avait pas l'habitude de faire ça tous les jours. Mais à choisir, je ne sais pas si elle aimerait bien pratiquer ce sport régulièrement. La catastrophe naturelle prenait de la vitesse derrière eux, puisqu'ils arrivaient dans un terrain qui devenait en pente en crescendo. La louve brune sentit une poussée d'adrénaline monter en elle lorsque le bruit de l'avalanche s'emplifia dangereusement, alertant tous les êtres vivants se trouvant sur son passage de s'écarter au plus vite sous peine de finir enseveli par la neige, en gros sous peine de mort. Le regard brillant aux lueurs d'argent que lui lança Psymon ne fit qu'accentuer sa vitesse de pointe. Malgré son ventre vide et donc en conséquent son manque de ressources pour ses muscles endurants mais épuisés, ses forces se décuplèrent pour suivre le loup noir à la trace. Elle se trouvait à sa hauteur et ils couraient tous deux épaule contre épaule, devant la mort blanche qui les suivait et qui les rattrapait avec facilité. La louve, au pelage mouillé à cause de la neige qu'elle soulevait en courant, aurait dû avoir peur, la peur de sa vie même, mais pourtant elle ne ressentait absolument rien, mis à part le besoin de se retrouver immédiatement en un lieu sûr.

Jamais elle n'avait été aussi proche de la mort qu'aujourd'hui. Elle n'en avait pas peur, ne cillant jamais lors d'un combat ou en face d'une situation vertigineuse, et savait réprimer ses doutes à ce sujet. Mais d'ordinaire, elle prenait les mesures nécessaires pour ne pas la frôler d'aussi près, ayant un caractère naturellement méfiant et protecteur envers son clan. D'ailleurs, le fait de devenir chef des Syad n'avait qu'accroître son désir de protéger les loups de son clan, ce qui était tout à fait compréhensible, et elle était sans cesse sur le qui-vive, les sens en alerte. Lorsqu'un inconnu se présentait à elle, il ne lui venait plus à l'esprit de passer son chemin sans lui prêter attention, non, il fallait qu'elle le rencontre, pour deviner ses vériables intentions et agir en conséquences, surtout s'il pouvait représenter une menace pour les Syad. Dans un sens, elle était devenue une véritable maman poule et ne voulait se l'admettre, sûrement pas. Certains de ses congénères l'avaient remarqué mais ne faisaient aucun commentaire, sachant que cela pourrait blesser la belle louve brune.

En attendant, elle était toujours très près de l'avalanche, et si elle ne faisait pas quelque chose, il n'y aurait peut-être bientôt plus de maman poule. Elle commençait à fatiguer, son estomac vide réclamant tout de suite de quoi se nourrir et ravitailler ses muscles endoloris par une telle course, et ses pattes dans la neige boueuse se faisaient de plus en plus lourdes à soulever et à reposer quelques mètres plus loin. Pourtant elle ne montrait rien de cette fatigue à Psymon, se contentant de courir aussi vite qu'elle l'avait fait auparavant, et n'exprimant rien à travers ses beaux yeux bruns. Soudain, l'occasion espérée de survivre à cette catastrophe naturelle se présenta. La pente sur laquelle dégringolait la masse de neige se séparait en deux couloirs, l'un étant plus étroit que l'autre. D'un coup d'oeil rapide, Keyra fit comprendre au loup noir qu'il fallait emprunter le couloir qui birfurquait vers la gauche, en espérant que l'avalanche continurait à dévaler dans l'autre couloir qui descendait tout droit.